lundi 30 avril 2012

Confluences est ouvert à Lyon ! ( histoire de petites culottes )

première photo :
                                               c'est beau la Saône :
                                                et au milieu roucoule une rivière culottée !

le second tour s'annonce show

mes lapins ! même sans DSK !
                                          pour l'instant Hollande est dessus et Sirko déçu !
                                         mais la tendance peut s'inverser !

dimanche 29 avril 2012

Me voici avec les citrons jaunes

après avoir revu "Tintin et les oranges bleues " ce soir !
                                est-ce grave ? pardon mais je suis pressé !

un dimanche après-midi de lecture sur les quais à Lyon !

à Kazan , donc !
                                   notons qu'un djeune ne lit que casqué
                                 même s'il oublie de sortir couvert parfois;
                                   le théorème de la relativité si cher à Pasolini !!!

Dominique A (B)


Perso , j'ai appris à aimer ! une fois apprivoisé , c'est du Dominique A. cuvée d'avant ! Sissi ! ( et merdre aux éternels râleurs ! )

il faut qu'on voit !

pour gagner deux accréditations pour Cancannes

vite vite !
c'est quel film ?
                                          Tirage au mauvais sort possible !
                                        Fête , vite !
                                          là c'était trop simple !

samedi 28 avril 2012

Alerte à Fukushima

je suis tombé hier sur un article passionnant sur ce qui peut arriver ! le 4 s'écroule , les autres s'arrêtent et implosent , 80 fois Tchernobyl et ............... la fin de toute vie sur terre , on disparait tous ensemble tous ensemble! une étude très sérieuse ! du coup fin , ma voisine des dessous chics de me dire : c'est pas la peine de voter Hollande ?
Sissi , moi de lui répondre avant de la ..................... ( mais vous resterez sur ma fin ! )

merci qui ? merci Cactus !
                                            un futur mutant !

vendredi 27 avril 2012

où God nichait ?

His god is blue à Tellier timbré , des filles en slip et des mecs en soutiens moi la gorge Georges hier soir sur Canal ! et dire qu'il a bu à l'eurovision beaucoup d'alcool tel Apollinaire qu'il disait à Rangoon la belle ! dingue , j'ai le dos scié ! c'est ça la zik ? je remets un Tino dans mon mange disques , moi , sissi !
                                        souffle moi la trompette , dit Depardiou l'oreillette in ze baba au rhum
                                        je bois de l'ho de Vian , moi !

jeudi 26 avril 2012

CRUMB !

                                                   Show , lapins !

Bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz !

                                                  Tricheuse !

mercredi 25 avril 2012

Votez Hollande !

"Poète, vos papiers !
Littérature obscène inventée à la nuit
Onanisme torché au papier de Hollande
Il y a partouze à l’hémistiche mes amis"


si Léo le dit entre deux bahhhh ! 
                                     notre champignon non véné-noeuds

La fin programmée de mon cinéma de quartier !

un de plus !
Je suis très triste pour une raison culculturelle ( mon ciné préféré à Oullins va fermer pour ne rester qu'un théâtre intellichiant car c'était un ciné-théâtre)! consolez-moi ! j'en ai gros besoins ! c'est presque ma première fois , ma première crise ! saloperie d'époque , vraiment !
 C'était la dernière séance

Et le rideau sur l'écran est tombé

Mais je connais le destin

D'un cinéma de quartier

Il finira en garage

En building supermarché

Il n'a plus aucune chance

C'était sa dernière séance

Et le rideau sur l'écran est tombé

Bye bye les fill's qui tremblaient

Pour les jeunes premiers

Bye bye Rendez-vous à jamais

Mes chocolats glacés, glacés...


LE 17 JUIN 2012 , venez nombreux ! j'offre à voir puis à boire !
lyonniais et autres ! Théâtre de la Renaissance , 69600 OULLINS ! 
( n'hésitez pas à leur téléphoner pour vous plaindre )

mardi 24 avril 2012

Les temps difficiles ?

LES TEMPS DIFFICILES Si mon machin c'est du poulet, La poule-au-pot doit bien se marrer. Depuis que je touche des nouveaux francs, Je mets des virgules aux ortolans. Les temps sont difficiles! Cet écrivain n'a pas de clients, Il vit seul avec son talent. Mais faut bouffer et faut ce qu'y faut, Même si on bouffe au Figaro. Les temps sont difficiles! Ou Hallyday ou Dalida, Y'a pas de raison qu'on en reste là. Fous donc B.B. dans ta chanson, Ça fera chanter tous les couillons. Les temps sont difficiles! Si d'Aznavour j'avais la voix, Je pourrais me voir au cinéma. Mais la petite vague m'a laissé là. Moi, moi, moi qui me voyais déjà. Les temps sont difficiles! Ma femme veut jouer le président Elle dit que c'est très plébiscitant Pour lui montrer que je suis un homme Je dois lui dire: - Par référendum! Les temps sont difficiles! Le matin c'est oui le soir c'est non Elle me tient par conte des abstentions Ni oui ni non ça fait??? Voila mon scrutin je garde mes scrupules Les temps sont difficiles! Quand on a pas les mêmes idées, On se les refile, c'est régulier. File moi ta part, mon petit Youssef, Sinon je te branche sur le E.D.F. Les temps sont difficiles! Réponds, dis-moi où est ton pote, Sinon tu va être chatouillé. Dis-moi, réponds, lâche ta camelote: Quand on questionne y a qu'à causer. Les temps sont difficiles! A Lyon la soie a débordé, Le Rhône s'est foutu en jersey; C'est comme l'amour quand ça se débine, T'y fous de la soie y te rend du spleen. Les temps sont difficiles! Pour faire face à la vérité J'ai poussé jusqu'à la télé Où l'on m'a dit: "Vous demandez qui? La vérité? C'est pas ici!" Les temps sont difficiles! Avant la guerre pour être putain, Fallait une carte, un bout de terrain. Des amis chez la mère Poulasse, Un petit copain pour la paillasse. Les temps étaient faciles! Maintenant, c'est fini les conneries, Faut faire son lit à France-Jeudi, Tâter du Vadim à la une, En attendant de montrer sa lune. Les temps sont difficiles! Van Gogh, las de peindre sa chaise, S'était ouvert une portugaise. Gauguin crevait à Tahiti, Dans la mistoufle et dans l'ennui. Les temps étaient bizarres! Van Gogh maintenant vaut des millions, Gauguin se vend mieux que du cochon. Rien n'a changé on tourne en rond Et dure dure ma chanson, Le temps que je me marre... ( Léo Ferré )


Expo Dylan is Dylan !

   Cette photo a une histoire que je vous conterai dès poltrons minés !
Sissi : et que vive Tollérama , François Gorin and Co !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

lundi 23 avril 2012

Ferré d'actualité ?

Bipède volupteur de lyre
Epoux châtré de Polymnie
Vérolé de lune à confire
Grand-Duc bouillon des librairies
Maroufle à pendre à l’hexamètre
Voyou décliné chez les Grecs
Albatros à chaîne et à guêtres
Cigale qui claque du bec

Poète, vos papiers !
Poète, vos papiers !

J’ai bu du Waterman et j’ai bouffé Littré
Et je repousse du goulot de la syntaxe
A faire se pâmer les précieux à l’arrêt
La phrase m’a poussé au ventre comme un axe

J’ai fait un bail de trois six neuf aux adjectifs
Qui viennent se dorer le mou à ma lanterne
Et j’ai joué au casino les subjonctifs
La chemise à Claudel et les cons dits ” modernes ”

Syndiqué de la solitude
Museau qui dévore du couic
Sédentaire des longitudes
Phosphaté des dieux chair à flic
Colis en souffrance à la veine
Remords de la Légion d’honneur
Tumeur de la fonction urbaine
Don Quichotte du crève-cœur

Poète, vos papiers !
Poète, Papier !

Le dictionnaire et le porto à découvert
Je débourre des mots à longueur de pelure
J’ai des idées au frais de côté pour l’hiver
A rimer le bifteck avec les engelures

Cependant que Tzara enfourche le bidet
A l’auberge dada la crotte est littéraire
Le vers est libre enfin et la rime en congé
On va pouvoir poétiser le prolétaire

Spécialiste de la mistoufle
Emigrant qui pisse aux visas
Aventurier de la pantoufle
Sous la table du Nirvana
Meurt-de-faim qui plane à la Une
Ecrivain public des croquants
Anonyme qui s’entribune
A la barbe des continents

Poète, vos papiers !
Poète, documenti !

Littérature obscène inventée à la nuit
Onanisme torché au papier de Hollande
Il y a partouze à l’hémistiche mes amis
Et que m’importe alors Jean Genet que tu bandes

La poétique libérée c’est du bidon
Poète prends ton vers et fous-lui une trempe
Mets-lui les fers aux pieds et la rime au balcon
Et ta muse sera sapée comme une vamp

Citoyen qui sent de la tête
Papa gâteau de l’alphabet
Maquereau de la clarinette
Graine qui pousse des gibets
Châssis rouillé sous les démences
Corridor pourri de l’ennui
Hygiéniste de la romance
Rédempteur falot des lundis

Poète, vos papiers !
Poète, salti !

Que l’image soit rogue et l’épithète au poil
La césure sournoise certes mais correcte
Tu peux vêtir ta Muse ou la laisser à poil
L’important est ce que ton ventre lui injecte

Ses seins oblitérés par ton verbe arlequin
Gonfleront goulûment la voile aux devantures
Solidement gainée ta lyrique putain
Tu pourras la sortir dans la Littérature

Ventre affamé qui tend l’oreille
Maraudeur aux bras déployés
Pollen au rabais pour abeille
Tête de mort rasée de frais
Rampant de service aux étoiles
Pouacre qui fait dans le quatrain
Masturbé qui vide sa moelle
A la devanture du coin

Poète… circulez !
Circulez poète !
Circulez !

 Ferré , poètes vos papiers ,1971

La gueule de voix !

L'UMP a la gueule de voix ! ( je m'étais bien trompé ,  tant mieux sauf pour le score de Marine )
la Messe est-elle dite pour autant ? Sirko a plus d'un détour dans son SAC !!
Carlita aphone , Cassées , les Voix !!!!!!!!!!!!!!!!!

dimanche 22 avril 2012

Où , vos tétons , mes dames ?

sur Inter ce matin , un vieux choquons comme moi !

jeudi 19 avril 2012

Une rame déstabilisée !

Je m'étais toujours juré de le faire : je l'ai fait , vous serez mes seuls juges ; laissez d'abord les préjugés au bestiaire : je m'étais toujours juré d'inverser les rôles dans une rame de métro pharisien ; démuni de moult pièces de un et deux euros d'arpenter la rame en criant :" j'ai trop de monnaie pour vivre , je vais donc passer parmi vous pour redistribuer un peu de mon infortune personnelle " ; stupeur à bord d'abord puis réactions diverses , je me mis à donner des pièces à ceux qui tendaient la main , m'étonnant de la réaction de certains et de l'indifférence des autres ! Moralité ?

Signé Jacques Kober il y a longtemps

Lu à l'expo Matisse : ( une description ) " gris terne comme les nègres quand ils ont froids " ; puis heureusement entendu à l'expo Dylan " thé Times they're à' changin' ! Comme quoi j'eus , ma pomme , raison de m'offusquer certes mais de ne point briser la vitre qui protégeait ces écrits de bas étages !

Modigliani Poutine

A la Pinacothèque c'était trop beau : et les filles satinées toutes sans sous-tif ! Ha Paris !

mardi 17 avril 2012

Paris , Joop la boom

Revoir Paris et sa ménagerie me surprendra toujours , de drôles d'oiseaux qui courent toujours , les pharisiens ! À côté le lyonniais lyonniais , lyonniais à l'air presque paranormal , c'est phénoménal , et les prix , ha les prix ont pris le dessus sur l'esprit depuis d'illustres lustres ! En plus c'est l'hiver au printemps !

symbole de notre société ?


lundi 16 avril 2012

partie de jambes à l'air


Proust , dépucelage , lecture !






Roland Barthes par Céline Sallette

Alfred Cortot !

Résultat des érections !

                                       ( Hard score en Vercors : Villard de Lans )

des traces de poudre !

" des traces de poudre ! suis-je si sot ? "  ( se demanda-t-elle avant son premier grand Sceau avec son garde préféré ses cachets ne lui  faisant ni show ni foi )
                                                 ( Callin' London )

dimanche 15 avril 2012

Vite un Hugo !

Quand j'entends Sarko ainsi citer Urgo , je panse : vite un Hugo !
 

mercredi 11 avril 2012

Ce soir ou jamais , dernière émission télé intelligente sans être intellichiante !

FR3 le mardi 23 heures ! ( en redif aussi , trop de la bombe )

Proust pour vous aider à tenir !

" Or quand le pianiste eut joué, Swann fut plus aimable encore avec lui qu’avec les autres personnes qui se trouvaient là. Voici pourquoi:

L’année précédente, dans une soirée, il avait entendu une œuvre musicale exécutée au piano et au violon. D’abord, il n’avait goûté que la qualité matérielle des sons sécrétés par les instruments. Et ç’avait déjà été un grand plaisir quand au-dessous de la petite ligne du violon mince, résistante, dense et directrice, il avait vu tout d’un coup chercher à s’élever en un clapotement liquide, la masse de la partie de piano, multiforme, indivise, plane et entrechoquée comme la mauve agitation des flots que charme et bémolise le clair de lune. Mais à un moment donné, sans pouvoir nettement distinguer un contour, donner un nom à ce qui lui plaisait, charmé tout d’un coup, il avait cherché à recueillir la phrase ou l’harmonie—il ne savait lui-même—qui passait et qui lui avait ouvert plus largement l’âme, comme certaines odeurs de roses circulant dans l’air humide du soir ont la propriété de dilater nos narines. Peut-être est-ce parce qu’il ne savait pas la musique qu’il avait pu éprouver une impression aussi confuse, une de ces impressions qui sont peut-être pourtant les seules purement musicales, inattendues, entièrement originales, irréductibles à tout autre ordre d’impressions. Une impression de ce genre pendant un instant, est pour ainsi dire sine materia. Sans doute les notes que nous entendons alors, tendent déjà, selon leur hauteur et leur quantité, à couvrir devant nos yeux des surfaces de dimensions variées, à tracer des arabesques, à nous donner des sensations de largeur, de ténuité, de stabilité, de caprice. Mais les notes sont évanouies avant que ces sensations soient assez formées en nous pour ne pas être submergées par celles qu’éveillent déjà les notes suivantes ou même simultanées. Et cette impression continuerait à envelopper de sa liquidité et de son «fondu» les motifs qui par instants en émergent, à peine discernables, pour plonger aussitôt et disparaître, connus seulement par le plaisir particulier qu’ils donnent, impossibles à décrire, à se rappeler, à nommer, ineffables,—si la mémoire, comme un ouvrier qui travaille à établir des fondations durables au milieu des flots, en fabriquant pour nous des fac-similés de ces phrases fugitives, ne nous permettait de les comparer à celles qui leur succèdent et de les différencier. Ainsi à peine la sensation délicieuse que Swann avait ressentie était-elle expirée, que sa mémoire lui en avait fourni séance tenante une transcription sommaire et provisoire, mais sur laquelle il avait jeté les yeux tandis que le morceau continuait, si bien que quand la même impression était tout d’un coup revenue, elle n’était déjà plus insaisissable. Il s’en représentait l’étendue, les groupements symétriques, la graphie, la valeur expressive; il avait devant lui cette chose qui n’est plus de la musique pure, qui est du dessin, de l’architecture, de la pensée, et qui permet de se rappeler la musique. Cette fois il avait distingué nettement une phrase s’élevant pendant quelques instants au-dessus des ondes sonores. Elle lui avait proposé aussitôt des voluptés particulières, dont il n’avait jamais eu l’idée avant de l’entendre, dont il sentait que rien autre qu’elle ne pourrait les lui faire connaître, et il avait éprouvé pour elle comme un amour inconnu.

D’un rythme lent elle le dirigeait ici d’abord, puis là, puis ailleurs, vers un bonheur noble, inintelligible et précis. Et tout d’un coup au point où elle était arrivée et d’où il se préparait à la suivre, après une pause d’un instant, brusquement elle changeait de direction et d’un mouvement nouveau, plus rapide, menu, mélancolique, incessant et doux, elle l’entraînait avec elle vers des perspectives inconnues. Puis elle disparut. Il souhaita passionnément la revoir une troisième fois. Et elle reparut en effet mais sans lui parler plus clairement, en lui causant même une volupté moins profonde. Mais rentré chez lui il eut besoin d’elle, il était comme un homme dans la vie de qui une passante qu’il a aperçue un moment vient de faire entrer l’image d’une beauté nouvelle qui donne à sa propre sensibilité une valeur plus grande, sans qu’il sache seulement s’il pourra revoir jamais celle qu’il aime déjà et dont il ignore jusqu’au nom.

Même cet amour pour une phrase musicale sembla un instant devoir amorcer chez Swann la possibilité d’une sorte de rajeunissement. Depuis si longtemps il avait renoncé à appliquer sa vie à un but idéal et la bornait à la poursuite de satisfactions quotidiennes, qu’il croyait, sans jamais se le dire formellement, que cela ne changerait plus jusqu’à sa mort; bien plus, ne se sentant plus d’idées élevées dans l’esprit, il avait cessé de croire à leur réalité, sans pouvoir non plus la nier tout à fait. Aussi avait-il pris l’habitude de se réfugier dans des pensées sans importance qui lui permettaient de laisser de côté le fond des choses. De même qu’il ne se demandait pas s’il n’eût pas mieux fait de ne pas aller dans le monde, mais en revanche savait avec certitude que s’il avait accepté une invitation il devait s’y rendre et que s’il ne faisait pas de visite après il lui fallait laisser des cartes, de même dans sa conversation il s’efforçait de ne jamais exprimer avec cœur une opinion intime sur les choses, mais de fournir des détails matériels qui valaient en quelque sorte par eux-mêmes et lui permettaient de ne pas donner sa mesure. Il était extrêmement précis pour une recette de cuisine, pour la date de la naissance ou de la mort d’un peintre, pour la nomenclature de ses œuvres. Parfois, malgré tout, il se laissait aller à émettre un jugement sur une œuvre, sur une manière de comprendre la vie, mais il donnait alors à ses paroles un ton ironique comme s’il n’adhérait pas tout entier à ce qu’il disait. Or, comme certains valétudinaires chez qui tout d’un coup, un pays où ils sont arrivés, un régime différent, quelquefois une évolution organique, spontanée et mystérieuse, semblent amener une telle régression de leur mal qu’ils commencent à envisager la possibilité inespérée de commencer sur le tard une vie toute différente, Swann trouvait en lui, dans le souvenir de la phrase qu’il avait entendue, dans certaines sonates qu’il s’était fait jouer, pour voir s’il ne l’y découvrirait pas, la présence d’une de ces réalités invisibles auxquelles il avait cessé de croire et auxquelles, comme si la musique avait eu sur la sécheresse morale dont il souffrait une sorte d’influence élective, il se sentait de nouveau le désir et presque la force de consacrer sa vie. Mais n’étant pas arrivé à savoir de qui était l’œuvre qu’il avait entendue, il n’avait pu se la procurer et avait fini par l’oublier. Il avait bien rencontré dans la semaine quelques personnes qui se trouvaient comme lui à cette soirée et les avait interrogées; mais plusieurs étaient arrivées après la musique ou parties avant; certaines pourtant étaient là pendant qu’on l’exécutait mais étaient allées causer dans un autre salon, et d’autres restées à écouter n’avaient pas entendu plus que les premières. Quant aux maîtres de maison ils savaient que c’était une œuvre nouvelle que les artistes qu’ils avaient engagés avaient demandé à jouer; ceux-ci étant partis en tournée, Swann ne put pas en savoir davantage. Il avait bien des amis musiciens, mais tout en se rappelant le plaisir spécial et intraduisible que lui avait fait la phrase, en voyant devant ses yeux les formes qu’elle dessinait, il était pourtant incapable de la leur chanter. Puis il cessa d’y penser.

Or, quelques minutes à peine après que le petit pianiste avait commencé de jouer chez Mme Verdurin, tout d’un coup après une note haute longuement tenue pendant deux mesures, il vit approcher, s’échappant de sous cette sonorité prolongée et tendue comme un rideau sonore pour cacher le mystère de son incubation, il reconnut, secrète, bruissante et divisée, la phrase aérienne et odorante qu’il aimait. Et elle était si particulière, elle avait un charme si individuel et qu’aucun autre n’aurait pu remplacer, que ce fut pour Swann comme s’il eût rencontré dans un salon ami une personne qu’il avait admirée dans la rue et désespérait de jamais retrouver. A la fin, elle s’éloigna, indicatrice, diligente, parmi les ramifications de son parfum, laissant sur le visage de Swann le reflet de son sourire. Mais maintenant il pouvait demander le nom de son inconnue (on lui dit que c’était l’andante de la sonate pour piano et violon de Vinteuil), il la tenait, il pourrait l’avoir chez lui aussi souvent qu’il voudrait, essayer d’apprendre son langage et son secret.

Aussi quand le pianiste eut fini, Swann s’approcha-t-il de lui pour lui exprimer une reconnaissance dont la vivacité plut beaucoup à Mme Verdurin.

—Quel charmeur, n’est-ce pas, dit-elle à Swann; la comprend-il assez, sa sonate, le petit misérable? Vous ne saviez pas que le piano pouvait atteindre à ça. C’est tout excepté du piano, ma parole! Chaque fois j’y suis reprise, je crois entendre un orchestre. C’est même plus beau que l’orchestre, plus complet.

Le jeune pianiste s’inclina, et, souriant, soulignant les mots comme s’il avait fait un trait d’esprit:

—«Vous êtes très indulgente pour moi», dit-il.

Et tandis que Mme Verdurin disait à son mari: «Allons, donne-lui de l’orangeade, il l’a bien méritée», Swann racontait à Odette comment il avait été amoureux de cette petite phrase. Quand Mme Verdurin, ayant dit d’un peu loin: «Eh bien! il me semble qu’on est en train de vous dire de belles choses, Odette», elle répondit: «Oui, de très belles» et Swann trouva délicieuse sa simplicité. Cependant il demandait des renseignements sur Vinteuil, sur son œuvre, sur l’époque de sa vie où il avait composé cette sonate, sur ce qu’avait pu signifier pour lui la petite phrase, c’est cela surtout qu’il aurait voulu savoir.

Mais tous ces gens qui faisaient profession d’admirer ce musicien (quand Swann avait dit que sa sonate était vraiment belle, Mme Verdurin s’était écriée: «Je vous crois un peu qu’elle est belle! Mais on n’avoue pas qu’on ne connaît pas la sonate de Vinteuil, on n’a pas le droit de ne pas la connaître», et le peintre avait ajouté: «Ah! c’est tout à fait une très grande machine, n’est-ce pas. Ce n’est pas si vous voulez la chose «cher» et «public», n’est-ce pas, mais c’est la très grosse impression pour les artistes»), ces gens semblaient ne s’être jamais posé ces questions car ils furent incapables d’y répondre.

Même à une ou deux remarques particulières que fit Swann sur sa phrase préférée:

—«Tiens, c’est amusant, je n’avais jamais fait attention; je vous dirai que je n’aime pas beaucoup chercher la petite bête et m’égarer dans des pointes d’aiguille; on ne perd pas son temps à couper les cheveux en quatre ici, ce n’est pas le genre de la maison», répondit Mme Verdurin, que le docteur Cottard regardait avec une admiration béate et un zèle studieux se jouer au milieu de ce flot d’expressions toutes faites. D’ailleurs lui et Mme Cottard avec une sorte de bon sens comme en ont aussi certaines gens du peuple se gardaient bien de donner une opinion ou de feindre l’admiration pour une musique qu’ils s’avouaient l’un à l’autre, une fois rentrés chez eux, ne pas plus comprendre que la peinture de «M. Biche». Comme le public ne connaît du charme, de la grâce, des formes de la nature que ce qu’il en a puisé dans les poncifs d’un art lentement assimilé, et qu’un artiste original commence par rejeter ces poncifs, M. et Mme Cottard, image en cela du public, ne trouvaient ni dans la sonate de Vinteuil, ni dans les portraits du peintre, ce qui faisait pour eux l’harmonie de la musique et la beauté de la peinture. Il leur semblait quand le pianiste jouait la sonate qu’il accrochait au hasard sur le piano des notes que ne reliaient pas en effet les formes auxquelles ils étaient habitués, et que le peintre jetait au hasard des couleurs sur ses toiles. Quand, dans celles-ci, ils pouvaient reconnaître une forme, ils la trouvaient alourdie et vulgarisée (c’est-à-dire dépourvue de l’élégance de l’école de peinture à travers laquelle ils voyaient dans la rue même, les êtres vivants), et sans vérité, comme si M. Biche n’eût pas su comment était construite une épaule et que les femmes n’ont pas les cheveux mauves.

Pourtant les fidèles s’étant dispersés, le docteur sentit qu’il y avait là une occasion propice et pendant que Mme Verdurin disait un dernier mot sur la sonate de Vinteuil, comme un nageur débutant qui se jette à l’eau pour apprendre, mais choisit un moment où il n’y a pas trop de monde pour le voir:

—Alors, c’est ce qu’on appelle un musicien di primo cartello! s’écria-t-il avec une brusque résolution.

Swann apprit seulement que l’apparition récente de la sonate de Vinteuil avait produit une grande impression dans une école de tendances très avancées mais était entièrement inconnue du grand public.

—Je connais bien quelqu’un qui s’appelle Vinteuil, dit Swann, en pensant au professeur de piano des sœurs de ma grand’mère.

—C’est peut-être lui, s’écria Mme Verdurin.

—Oh! non, répondit Swann en riant. Si vous l’aviez vu deux minutes, vous ne vous poseriez pas la question.

—Alors poser la question c’est la résoudre? dit le docteur.

—Mais ce pourrait être un parent, reprit Swann, cela serait assez triste, mais enfin un homme de génie peut être le cousin d’une vieille bête. Si cela était, j’avoue qu’il n’y a pas de supplice que je ne m’imposerais pour que la vieille bête me présentât à l’auteur de la sonate: d’abord le supplice de fréquenter la vieille bête, et qui doit être affreux.

Le peintre savait que Vinteuil était à ce moment très malade et que le docteur Potain craignait de ne pouvoir le sauver.

—Comment, s’écria Mme Verdurin, il y a encore des gens qui se font soigner par Potain!

—Ah! madame Verdurin, dit Cottard, sur un ton de marivaudage, vous oubliez que vous parlez d’un de mes confères, je devrais dire un de mes maîtres.

Le peintre avait entendu dire que Vinteuil était menacé d’aliénation mentale. Et il assurait qu’on pouvait s’en apercevoir à certains passages de sa sonate. Swann ne trouva pas cette remarque absurde, mais elle le troubla; car une œuvre de musique pure ne contenant aucun des rapports logiques dont l’altération dans le langage dénonce la folie, la folie reconnue dans une sonate lui paraissait quelque chose d’aussi mystérieux que la folie d’une chienne, la folie d’un cheval, qui pourtant s’observent en effet.

—Laissez-moi donc tranquille avec vos maîtres, vous en savez dix fois autant que lui, répondit Mme Verdurin au docteur Cottard, du ton d’une personne qui a le courage de ses opinions et tient bravement tête à ceux qui ne sont pas du même avis qu’elle. Vous ne tuez pas vos malades, vous, au moins!

—Mais, Madame, il est de l’Académie, répliqua le docteur d’un ton air ironique. Si un malade préfère mourir de la main d’un des princes de la science... C’est beaucoup plus chic de pouvoir dire: «C’est Potain qui me soigne.»

—Ah! c’est plus chic? dit Mme Verdurin. Alors il y a du chic dans les maladies, maintenant? je ne savais pas ça... Ce que vous m’amusez, s’écria-t-elle tout à coup en plongeant sa figure dans ses mains. Et moi, bonne bête qui discutais sérieusement sans m’apercevoir que vous me faisiez monter à l’arbre.

Quant à M. Verdurin, trouvant que c’était un peu fatigant de se mettre à rire pour si peu, il se contenta de tirer une bouffée de sa pipe en songeant avec tristesse qu’il ne pouvait plus rattraper sa femme sur le terrain de l’amabilité." Du côté de chez Swann


à  CLOPINE à qui je ne pense pas que la chopine à la main !

Pause électorale !

je vais réfléchir quelques temps : qui oui qui , pour qui oui pour qui , pour quoi oui pourquoi ?






samedi 7 avril 2012

Triste fin !

Parfois on ne fait point attention aux petites choses de la vie ! j'avoue que chez moi c'est moi , l'homme , qui passe l'aspirateur ( je ne m'imagine pas un instant Paul Edel , Assouline ou Stoni pour citer trois célébrités avoir de telles aspirations )  ; depuis quelques temps , il broutait ( un peu comme les ânes de Clopine ) , zozotait , surchauffait ! 
je décidai donc hier matin tôt de l'emmener à la Clinique de l'aspirateur  ( à Lyon ça existe ) :
le verdict fut brutal:
" votre aspirateur essayait de communiquer avec vous !"
 il disait :
" j'aspire à tort , j'aspire à tort ! "
alors si  chez vous aussi , vous voici prévenu !
je ne réalise qu'aujourd'hui qu'en rétablissant ses droits il serait encore là aujourd'hui à aspirer mes minons  mignons !


J'aime me faire tout un cinéma ! ( interdit aux moins de 18 ans )

J'entrais par sa petite porte de derrière quand les cloches se mirent à sonner à toute volée ; c'était Rome ville ouverte ce jour là ; quel beau film certes oui mais surtout quelle jouissance  ! il faut bien que vous sachiez que j'avais longtemps hésité entre partager l'avis avec une romaine et une roumaine ; un con m'avait presque dissuadé de choisir une Rom me disant : " tu passeras ta vie à un feux rouge ! "  le con !!!!  j'avais décidé de choisir la romaine non pas pour sa pizza mais pour son charme qu'elle avait planté il y avait déjà 100 ans ; c'était un charme centenaire alors oui je l'avoue je craquai alors pour la centenaire ! n'est-ce pas avec les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures ?
à suivre (?)

Que ma Belle me sonne les cloches ?


Anita Ward - Ring My Bell (1979) par Discodandan
( traduction approximative )

vendredi 6 avril 2012

jeudi 5 avril 2012

bénir le rameau !

Ce jeudi je me fais bénir le rameau ; je sais c'était dimanche pour les catholiques intégristes ; moi ça me fout des coliques , je suis cathodique véliplanchiste , sissi !
" Conversation philosophique

Le philosophe se plait à errer dans les jardins du Palais Royal et à se réfugier dans le Café de la Régence. Ses promenades sont l'occasion d'observer les joueurs d'échecs, de rencontrer quelques marginaux. Un original se présente à lui, c'est le neveu du célèbre musicien Jean Philippe Rameau. Ensemble le philosophe, « moi», et le neveu de Rameau, « lui » discutent :

Les deux comparses commentent le jeu des joueurs d'échecs. La conversation dévie sur le Génie. Le neveu de Rameau, en illustrant son propos par l'exemple de son oncle, affirme que le génie est à la fois une source de bienfaisance et de progrès pour l'ensemble de la société, et une malédiction pour les individus qui subissent le caractère bien souvent fantasque du Génie.
Le philosophe acquiesce. Le génie est un mal nécessaire pour faire progresser le monde. Les oeuvres qu'il laisse derrière lui sont essentielles pour l'humanité. Le caractère impétueux du génie est volontiers pardonné par ce qu'il lègue à la postérité.
Le neveu réfute : la gloire posthume des génies n'est d'aucune utilité. Pour lui, mieux vaut être bon et riche dans ce siècle. En cela, il préfère ne pas être un génie et jouir du bonheur présent.
Le neveu entame un air des Indes Galantes et s'imagine être un musicien célèbre... Douce et éphémère griserie..."

mercredi 4 avril 2012

D'acné en apnée !

Quand on est jeune on vit avec acné juvénile et on en souffre  : une fois vieillard on survit en apnée sénile mais on n'en souffre plus !!

Alain Chabat !

pourquoi ce consensus autour d'Alain Chabat ?  depuis son Astérix surtout alors qu'il commit au moins un Didier à éviter , non ? faire partie du bon parti d'en rire aide certes !
quand je pense que Tati finit presque sur la paille ! triste époque !!!
    ce jour également ressort Marylin !

mardi 3 avril 2012

Clopinage ? ( même pas ! )

                                                                     
                                                     Hommage de mon vivant !

On n'arrête pas le progrès (2)

                                        
                                         pour faire ses commissions en toute quiétude !

lundi 2 avril 2012

Janis J.


Démentiel  Summertime cosmique !

plus traditionnel !

c'était l'époque du hasch bio !

la magie Cactus !

                                         leave and let lye  !

Et soudain un grand vide ! ( le sot dans le vide ! )